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Pour les petits et les grands

5/1/2020

 
Deux textes motivés par le désir de partager ce que je vis avec les plus jeunes (en particulier ma nièce et mon filleul) et redigés lors de ma traversée du Canada.
Tonton Baroudeur
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Gaspard et Chantilly
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Premières nouvelles

5/1/2020

 
Voici quatre nouvelles inspirées par et rédigées lors de ma traversée Nord-Sud du Canada et des Etats-Unis, ainsi que par d'autres fragments de vie, la mienne ou celle d'autres proches et moins proches.
Partager ces textes qui sont mes premières tentatives narratives menées à bout est un sacré pas pour moi. Tout commentaire, retour ou critique est hautement appréciable. Vous trouverez mon adresse mail en bas de page.
Chuck
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Henry
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Lydia
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James
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Le verger

2/29/2020

 
Je déambule dans un verger empli de senteurs et bien plus de cent fleurs. Depuis peu je m'extasie devant ses beautés. C'est que je viens de les découvrir. Pourtant j'ai toujours habité ce verger. Pendant tout ce temps, comme la grande majorité de ceux vivant ici, j'avais les yeux bandés, les narines et les oreilles bouchées, la bouche bâillonnée. J'avançais dans le noir à tâtons. De temps à autre le chant du vent ou d'un papillon, l'odeur d'un bourgeon ou d'une lueur traversait mes bouchons. D'où cela venait-il?
​Je me mis à chercher. Plus je cherchais, plus ces courts instants se produisaient, plus mes bâillons se déliaient. Je me suis alors aperçu que, de tout temps, d'autres avaient défait leurs oeillères, exploré le verger et laissé des traces, des modes d'emplois rédigés à la sauce de leur époque, de leur personnalité. Avec patience et concentration, deux de mes meilleurs amis même si nos relations ont été et sont encore souvent houleuses, mes sens me revenaient et j'explorais le verger en recoupant les sources d'informations à ma disposition.


Deux observations s'imposent avant de continuer :
  • Il serait aisé de tomber dans le piège de ne se fier qu'à une seule source, par facilité, mais ce n'est qu'en croisant multiples sources qu'on peut s'approcher de la vérité. De plus, chacun doit trouver sa propre voie et ne peut donc, en aucun cas, aveuglément suivre celle d'un autre. D'ailleurs, qu'on se le dise, suivre aveuglément le chemin bien tracé serait un comble lorsqu'on essaye de se débarrasser du bandeau qui nous occulte la vue.
  • Une fois qu'on commence à voir, sentir, goûter et entendre, il est très tentant d'hurler à tout le monde, de forcer les autres à, eux aussi, se défaire de leurs entraves. Ce n'est qu'un gaspillage d'énergie. Tout d'abord parce qu'ils ne peuvent entendre et ensuite parce que personne ne peut défaire les noeuds d'un autre. Cette énergie, au début subtile et fragile, doit être concentrée sur la découverte personnelle du verger. Le temps se chargera de nous apprendre le murmure magique qui perce les bouchons et éveille la curiosité.

Petit à petit, tandis que l'oiseau faisait son nid, je me suis aperçu qu'en réalité si un guide me disait de chercher "anghur", un autre "enab", un troisième "uzum" et un dernier "estafil", ils ne m'orientaient pas dans des directions différentes mais vers ce petit fruit rond, parfois vert, parfois rougeâtre, que je nomme raisin - ceci est une récupération partielle d'une fable du poète persan Rumi.
À la lumière combinée de ces multiples instructions mises en perspective par ma propre expérience, j'appris à identifier quels fruits étaient comestibles, lesquels ne l'étaient pas, quels fruits me nourrissaient vraiment, lesquels n'étaient que du vent. Il me restait cependant quelque chose d'essentiel à découvrir par moi-même. En effet, je ne me souviens pas l'avoir lu ou compris, dans ou entre les lignes de ceux avant moi : les fruits ne se savourent qu'une fois mûrs.

Cela fait longtemps que j'ai identifié l'arbre qui donne le fruit appelé prière, recueillement ou méditation. Cependant, à chaque tentative de goûter à ses délices je me heurtais à une coquille trop dure, une absence de saveur ou une acide aigreur. En plus de dents, je me suis cassé la tête à lire et relire toutes sortes de manuels, persuadé de mal m'y prendre ou pire, de m'être trompé. Rien y faisait et je finis par me dire que ce fruit n'était peut-être pas fait pour moi. Enfin, j'essayais de m'en persuader pour me rassurer parce qu'au fond je savais que c'était un ingrédient qui fait l'unanimité.
Quoi qu'il en soit, je découvris l'infinie richesse des subtilités enfermées dans la juteuse, parfois amère, parfois sucrée, observation de soi. Pour l'instant ça me suffisait. Je m'en suis tellement empiffré que, plus d'une fois, j'en ai frôlé l'indigestion. Goutte à goutte le ruisseau du temps s'est écoulé et j'ai commencé à ressentir le besoin de diversifier mon régime spirituel.
Sans faire attention, je me suis assis au pied d'un arbre au hasard, cette zone à la fois dans l'ombre et au soleil. Au sol, juste à côté de moi, je vis un fruit qui semblait à parfaite maturité. J'ai suivi l'intuition de mes babines qui se pourléchaient d'elles-mêmes et j'y ai goûté. Je me suis régalé. Après quelques bouchées, je l'ai observé plus attentivement et me suis aperçu que, dans ma partie du verger, le fruit de la méditation a fini par mûrir. Le festin peut commencer.

Quatrains en vrac

2/27/2020

 
Les Japonais ont le haïku. J'ai crié "aïe!" en tombant sur le mien. Ce n'est pas ma tasse de thé, je préfère nager, et boire celle du lac.
Les Français ont le sonnet. Bien, je ne suis pas Français. "Mais tu le parles" me dira-t-on. Certes, mais je ne vous ai pas sonné.
Les Perses ont le quatrain. Comme je suis au Guatemala, j'ai pris ce train pour percer les nuages.

Voici le résultat de mes matinales Rumi-nations - au diable les frontières! Fidèle à l'ère du temps, soucieux de celui que je respire, je vous les déballe sans emballage, en vrac.

​
Au Canada, le grizzly va te couper la tête;
En Amérique latine, on va te faire sauter la tête;
Où que tu ailles, ça va être ta fête.
Vis avec ton coeur, pas la peur dans ta tête.

---

Longtemps je t'ai pris pour moi,
Puis j'ai entrepris de me débarrasser de toi.
Je jubilai de cette spirituelle avancée.
Once de fierté? Tu es toujours là…

---

Comme un Romain, un corps sain : ce n'est pas toi.
Hypersensible, acuité des émotions : ce n'est pas toi.
Doué, une machine à penser : ce n'est pas toi.
Lumière d'Amour, j'observe, reviens à moi.

---

Hier j'étais fort et intelligent, l'ego était là.
Aujourd'hui je suis misérable et bête, l'ego est là.
"Nul ne saura jamais ni comment ni pourquoi
Mais dès le chant du coq" : l'ego était là.

Le marécage

2/6/2020

 
Je suis né dans un monde merveilleux, rempli de secrets, de magie, de folie, de vie. J’y ai fait mes premiers pas, curieux et avide de découvertes, à la rencontre de ses richesses. Je n’étais qu’un enfant et ne me rendais pas compte que j’avais alors les pieds bien sur terre, bien plus que plus tard, lorsque je me targuai de devenir un adulte responsable.


En grandissant, j’ai trouvé un marécage dont mon innocence ne m’a pas mis en garde. C’était une nouveauté comme une autre. Qui plus est, presque tous les adultes semblaient se prélasser dans ses bulles vaseuses aux relents gastriques. C’était donc comme ça qu’on sortait du monde des petits pour entrer dans celui des grands ? Moi aussi je voulais être un grand, alors je m’y suis jeté.
Passent les mois, les années, et la force de succion du marais fait son effet, à commencer par me faire oublier que j'y suis embourbé. Le marécage et ses sangsues sucent mon énergie, me font croire que j’ai toujours les pieds sur terre, que ceci est la réalité, et je continue de m’enfoncer. Quelque part en moi je sens l’inconfort de cet antre faisandé et je tente, par tous les moyens, de me réconforter, d’améliorer mon sort. Je fais de bonnes études pour avoir un bon métier, c'est à dire gagner assez de sous pour acheter de bonnes planches et me construire une cabane à remplir de choses réconfortantes qui, je pense, vont rendre mon existence meilleure. J’essaye de me faire un maximum d’amis et donc, envers et contre tout, de plaire pour ne pas me sentir seul.
Malgré cela, rien n’y fait, je ne peux me débarrasser de ce sentiment indicible d’inconfort dont je ne suis même pas conscient. Alors je m’injecte des moments illusoires d’exister. Pour ces courts instants j’ai l’impression d'être vraiment en vie et c’est bon, même s’il faut payer le prix de la redescente, toujours un peu plus enlisé. Ces débattements sont comme ceux d’un homme pris dans les sables mouvants, ils ne font qu’accélérer son enfoncement. Ici le temps compte mais surtout passe, et avec lui mon existence. La peau devient flasque, tout aussi gluante que le marécage. Je deviens petit à petit zombie mais il me reste la meilleure des armes, l’introspection.
​Elle me pousse à identifier les causes de mon mal-être. Dans les codes d’ici-bas, j’ai tout pour avoir un sourire radieux. Je le peins sur mon visage mais mon coeur saigne, je ne peux supporter la douleur. Alors je cherche et cherche. Je finis par m’apercevoir de tout ce manège, que je suis embourbé jusqu’au cou dans ce marais. C’est une découverte horrible.

D'abord, je me débats mais ne sais dans quelle direction aller. Le marécage use de toute sa science et de son puissant pouvoir pour me rappeler à lui et me faire oublier où je suis. Mais c’est trop tard pour lui, même si aucun de nous deux ne le sait déjà. Se succèdent les longues années dans la vase et les courtes respirations à la surface.
Un beau jour, l'un de mes matelots du coeur, perché sur le mât, hurle à tout mon être “ TERRE EN VUE MON CAPITAINE !” Il y a donc une terre ferme ! Je redouble d'espoir et le marécage triple ses efforts pour essayer de me maintenir la tête enfoncée, et j’en suis conscient. C’est une sensation abominable, j’ai vu la terre mais elle semble inatteignable, j’ai senti les puanteurs du marais mais je ne parviens pas à les vaincre, je me débats dans ce qui semble être la pire des noyades. Je découvre que d’autres sont parvenus à sortir et dévore toutes les traces qu’ils ont laissées. J’enrage parce qu’ils sont unanimes sur le fait que la terre ferme et juste là, à un pas, alors que j’ai vu qu’elle était si loin. Je lutte de toutes mes forces pour aller dans sa direction mais elle ne fait que s’éloigner tandis que je ne fais que sombrer. J’entre dans les zones les plus sombres du marécage, les miennes, celles où l'on pense que tout arrêter net, là, est la seule solution qui reste pour sortir de cet endroit. Mais au plus profond de cette pénombre, je m’accroche à une petite lumière, celle du souvenir de la vue de la terre ferme.
Jusqu’au jour où j’aperçois ce que les anciens, les guides, veulent dire par “la terre ferme est juste là”. A mon tour je fais ce tout petit pas qui m’a toujours semblé être un saut quantique. Ca y est, je suis sorti du marais et irradie de joie. Je gambade dans une plaine baignée de soleil et je me prélasse dans le parfum des fleurs, m’enivre d’air, je vis.


Vient une averse, elle me surprend et me désoriente mais elle ne dure pas longtemps. Je retrouve vite mes marques. Mes pas me mènent vers la première colline, je peine à avancer. Au début j’en bave mais comme pour l’averse j’en suis rapidement à bout et continue ma bienheureuse progression. Ma route me mène par des forêts, des déserts et des montagnes et je suis à chaque fois étonné de ces nouveaux terrains que je dois apprendre à arpenter. C’est parfois très difficile, j’ai l’impression de ne plus avancer voire de reculer ! Le marécage essaye de me rappeler à lui mais je suis conscient de ses appels, de ces sirènes. Grâce à elles, je me souviens d'où je viens, où je vais, j’ai la joie au coeur pour continuer d’avancer. Car pour rien au monde je ne retournerai là-bas. Je préfère une nuit un peu froide ou mal-abritée, une tempête passagère plutôt que le faux confort de la cabane humide. J'ai plus de joie dans la solitude de la marche rythmée par le chant des oiseaux que par la compagnie de créatures des marais. J’ai encore beaucoup de route à faire et de choses à découvrir, à apprendre, à comprendre mais je suis sur la terre ferme et c’est inestimable. Les changements de climat ou de terrain ne sont des obstacles que si on les considère comme tels. Ils ralentissent sensiblement l’euphorique vitesse des premiers pas. Seul le jeune inexpérimenté s’épuise à courir à toute vitesse malgré le dénivelé. Rapidement il comprend le pas lent du sage. Lui profite plutôt des plantes printanières, de la fraîcheur du ruisseau, de l’ombre d’un arbre. Il sait qu’il finira par arriver en haut, alors autant rendre l’ascension agréable.

Il y a de la joie dans tous les rythmes pour celui qui sait l’y trouver.
Chaque humain sort un jour du marécage. La seule question est de savoir quand. À chaque instant, chacun peut faire le tout petit pas pour s'en extirper, pour partir explorer tous les paysages, saveurs et senteurs de la terre ferme. Ceux qui ne le font pas d'eux-mêmes, le feront accompagnés de la mort. Mais il sera trop tard pour l'exploration, son indicible bonheur.

Ivresse

12/31/2019

 
Le confort de l'ivresse
L'euphorie, sa caresse
Prise de confiance
Perte de conscience 

Tu te crois plus malin
Pirouettes, fais le beau
C'est bien le mâlin
Il est en toi, ton ego

Tu penses l'avoir écarté 
Ce serait trop beau
Habile, t'as supplanté 
Pernicieux est l'ego

Nectar et Ambroisie 
La finesse des parfums
Le gout des produits fins
Profiter de la vie

Échappé du leurre
Sobre est la presence
Vivace l'existence
Infini de saveurs

Imagination, mon amour

12/25/2019

 
Il fut une époque
Dans un temps fort reculé
Dès que j’appris à parler
Où sans me poser de questions
Je vivais heureux avec mon imagination
Sans la peur d'être loufoque

Du haut de ma petite chaise
Je racontais mes histoires
C’était mon heure de gloire
Saint-Nicolas découpait les enfants
Dans un joyeux bain de sang
Tout en m'empiffrant de fraises

La famille était bon public
Ecoutant mes sagas
Riaient aux éclats
Sans limites se bidonnaient
Se poussaient aux cabinets
Et je continuais mon cirque

Dès que je su lire
Du soir au petit matin
Je dévorai des bouquins
Me baignait dans la fantaisie
Rien de plus réel que la magie
Un bol de nuage saphir

Arriva le temps de l’école
Rencontrai une bande de pestes
Accusèrent ma différence manifeste
Découvris l’enfer de Sartre
C’est pas de la tarte
Me posa la pire des colles

J’entrai dans l’adolescence
Période de transformation
Débordante de questions
Mal à l’aise dans ma peau
Je quittai mon milieu, l’eau
Combattant le moulin de l’appartenance

Dans un ultime élan
Face au peloton d'exécution
J’utilisai mon imagination
Créer un savant mirage
Rentrai dans mon personnage
Pour une façade troque mon talent

Paré de mon armure
Je me donne bonne constance
Dans le monde des apparences
Je suis un mec, un vrai
Je suis dur comme le grès
Telle ma prison dont je me bâtis les murs

En renonçant à ma rêverie
D’un membre je me suis amputé
Espérant pouvoir mieux marcher
Face à la puanteur de l’inconfort
Je cherche vainement un réconfort
Sombre dans la vraie folie

La mémoire s'effile
Oublié le déguisement
Bailloné à l’intérieur l’enfant
Cherche lumière dans la nuit
M’enfonce dans la vase du puit
Tel un funambule sans fil

Je pars aux quatre vents
Il ne me reste plus que la fuite
Les carottes sont cuites
Déboussolé, je déplume ma raison
Trouve la piste de l’intuition
Accueilli par les éléments

De l’oiseau de mauvaise augure
Je me défais de l’emprise
Et découvre avec surprise
Diriger froidement l’inquisition
Au bûcher mon imagination
J’ai terni ma belle parure

Patience mon amour
Ton coeur je viens reconquérir
J’en ai ma claque de souffrir
Après l’avoir rasée
Ta forêt je vais replanter
J’amorce le retour

Avec toi le monde est plus beau
Mon idée la plus saugrenue
Était de quitter mon esprit biscornu
Dur de lâcher le bord
Mais je n’ai pas de remords
Il faut se jeter à l’eau

Qu’ils me prennent pour un fou
A cueillir des gouttes de pluie
Nager dans le feu, sa poésie
Promener un crocodile
En plein dans le Nil
Pouet pouet yabadabadou

Feu de camp

9/8/2019

 
Après une longue journée
A vélo ou à pied
Le corps et la tête
Accusent les kilomètres

Arrive le moment
D’installer le camp
Ici c’est bien ?
Un peu plus loin ?

Je pourrais pousser
Jusqu'à la nuit tombée
Au pire je m’installe
Éclairé par la frontale

Mais pourquoi pas
S'arrêter là ?
Pose ton sac
Apprécie le bivouac

Sans plus attendre
Monter la tente
Plus précieux que l’or
J’allume mon trésor

Seul sans solitude
Proche de la béatitude
J’ai trouvé un frère
Le brasier, sa lumière

Cerné par le calme
J’observe la flamme
Les heures peuvent s'écouler
Je suis hypnotisé

A prendre le temps
De savourer le moment
Les yeux dans les yeux
Avec mon feu

​

Soleil

8/20/2019

 
Cette nuit j’ai eu froid
Je me suis languis de toi

Le ciel était déchaîné
Maintenant s’est apaisé

Dans un frisson
Je repousse l'édredon

Contemple le paysage
Non, pas de mirage

Les nuages s'écartent
Pour le bleu ecarlate

Les cimes sous un sortilège
Sont couverte de neige

Que de magie
C’est bon d'être en vie

Routine du matin
J’entrave la faim

L’eau qui chauffe
Le thé qui réchauffe

Je prends mes affaires en vrac
Les fourres dans mon sac

Un coup d’oeil en arrière
J’ai parfois la tête en l’air

En avant, marche !
Mais ou tu te caches ?

Le jour est bien là
Je ne te vois pas

La brise me glace
L’ombre m’enlace

Certains jours je te fuis
Pas aujourd’hui

Par dessus les crêtes
Tu passes soudain la tête

Perces la foret
De mille traits

Répands des flaques de lumière
Petits paradis sur terre

Je les dévore
Comme la petite mort

Merci pour tes merveilles
Ô divin soleil

La tempête

8/18/2019

 
Prends garde à toi
Voyageur insouciant
Bercé par tes pas
N’oublies pas les éléments
Soudain un éclair
Trembles sous le tonnerre

Voilà qu’arrive l’orage
Totalement impromptu
Maintenant fait rage
Tu ne l’avais pas prévu
Une fois piégé
Il n’y a qu'à laisser aller

Tu gardes le sourir
Rien ne sert de paniquer
Tu éclates de rire
Une bonne histoire a raconter
Mais il y a plus insidieux
Que la menace des cieux

Tout va bien
Le soleil brille
Tu suis le chemin
Soudain coup de faucille
Etrange douleur
C’est la tempête intérieure

Tu te demandes pourquoi
Respires un grand coup
Mais elle colle à toi
Tu te trouves au fond du trou
Tout devient noir
Teinté de désespoir

Comme pour l’orage
Tu ne peux rien y changer
Deviens plus sage
Et laisse couler
Garde le sourir
Il n’y a qu'à en rire
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    Tramping, cycling, running, skiing, travelling, I keep exploring this amazing planet we live on. The following texts give an insight of my various wanderings. From poetry to trip reports or thoughts on particular subjects, this  pages try to reflect how I travel through this modern world.

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Where is Tom ?

Updated Nov 02 2020

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