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Un an plus tard, la boucle est bouclée

2/18/2017

 
Il y a plus d’un an, lorsque je commençais à préparer mon périple, j’ai du choisir une date pour quitter le Chili et arriver en Nouvelle-Zélande. Ce ne fut pas trop difficile. En effet, l’idée était de partager mon premier mois en terre kiwi en la compagnie de Xa’ pour qui ce serait le dernier (en NZ, on s'entend). Afin de bien marquer le coup, ce dernier avait décidé de passer le cap sportivement ultime de l’Ironman (3.8km swim, 180km bike, 42.2km run). J’avais donc opté pour un arrivée en Nouvelle-Zélande en temps et en heure pour assister à ladite course. J’atterri dans les derniers jours de préparatif, puis avais assisté avec un peu de jalousie à l’événement tout en donnant le maximum de mon énergie de supporter. Mais c’était trop tard, la graine était semée dans mon esprit.
Tout au long de mon année ici, dont une grande partie se déroula à Wanaka, ville hôte de l’événement, l’envie de prendre part à cette course germa et trotta dans ma tête. J’en vint même à serrer la main avec deux amis, l’un anglais l’autre Espagnol, s’engageant ainsi à s'inscrire. Cependant, je ne parvint jamais à me mettre à l'entrainement tandis que le temps avançait et avançait. Je cru plusieurs fois que ce rêve ne deviendrait jamais réalité. Et puis finalement, six semaines avant la date fatidique, je réussi à trouver la motivation et un vélo,  éléments indispensables qui me manquaient jusqu’alors. Le sors en était donc jeté. J’avais six semaines pour passer de plus ou moins fit à être capable de finir un Half-Ironman (1.9km swim, 90km bike, 21.1 tun). L’idée de l’Ironman complet m’avait déjà quittée depuis longtemps vu la charge d’entrainement que cela exigerait. Et puis il faut bien un peu en garder pour la suite…

Me voilà donc un an plus tard, trois jours après avoir fêter mes 1 an en NZ, sous une météo parfaite, prêt à boucler la boucle : effectuer le triathlon longue distance dit le plus scénique au monde afin de célébrer la fin de mon expérience ici, qui s’achèvera d’ici trois petits mois. C’est aussi l’occasion de dire au-revoir à la ville qui m’aura hébergé pendant presque six mois et où je me sens comme chez moi. C’est aussi un moment pour rendre un petit hommage à ma Mami décédée en juillet qui m’a appris à nager et à rouler à vélo. Et c’est également l’occasion de prendre mon pied en faisant ce que j’adore.
Ce fut une journée incroyable avec une course gérée à la perfection. Première fois depuis des années que le jour de la course, le lac est calme et plat, ce qui me permet de faire une très bonne natation malgré l’eau glacée (15.5°) et ma combinaison trop petite qui s’apparente aisément à un morceau de gruyère vu le nombre de trous qu’on peut y décompter. Je sors de l'eau après 34 minutes, à la 79ème place sur plusieurs centaines. Mes pieds étant gelés et n’étant pas habitué à ce système de transition (systèmes des sacs) je prend mon temps et ressort avec mon vélo en main 8 minutes plus tard… Certains diront que j’ai eu le temps de prendre le thé, je leur répond que c’eut été avec plaisir mais que je l’aurais bien versé sur mes pieds! Me voilà donc parti pour 90 kil de vélo avec des paysages grandioses et quelques bonnes petites côtes mais rien de trop terrifiant. Ma pire crainte était le vent, heureusement il est aux abonnés absents en cette splendide journée. Je n’ai pas beaucoup de style avec mon vieux vélo à moitié rouillé et trop petit, sans compter mes chaussures de running sur mes pédales de vélo, surtout à côté de tous ces triathlètes kiwi équipés jusqu’aux dents, avec des vélos de contre la montre valant chacun le prix d’une maison. Je sais que ce n’est pas dans cette discipline que je vais casser la baraque mais l’objectif est de sauver les meubles et ma dignité en visant un 30km/h de moyenne me permettant de boucler l’affaire en trois heures. J’ai le sourir jusqu’aux oreilles, je prend mon pied à contempler le paysage, n’hésitant pas à me relever de temps à autre de mon guidon tout en arrêtant de pédaler pour encore mieux en profiter. Globalement, je me fais plus dépassé que je ne passe de gens même si je tiens un rythme raisonnable et surtout je me défend plus qu’honorablement dans les montées… De toujours mon dada je n’y fais qu’une bouchée de tout ces faux cyclistes sur de vrais vélos qui doivent vraiment se demander ce que c’est que ce type en runnings qui dit merci à tous les volontaires, qui fait des grimaces dès qu’il voit un appareil photo mais qui dépasse tranquillement tout le monde dès que ça monte. Hawea et Luggate hills se défendent pas mal mais il en faut plus pour quelqu’un qui s’est fait les dents sur le Bruineput et la rue du Mystère! J’arriverai presque à atteindre mon objectif des trois heures. Je n’avais juste pas prévu de devoir faire la file aux toilettes pendant presque trois minutes, et trois minutes en course ça passe très lentement. C’est donc après trois heures et cinq minutes que je dévalle à toute vitesse (65km/h) la dernière descente, enfin faite de goudron lisse et non de cet espèce d’horrible revêtement des routes NZ où l’on préférerait rouler en VTT plutôt qu’en vélo de course. C’est la dernière ligne droite qui mène au “centre-ville”, au lac, à la fin du vélo. Je déguste avec beaucoup d’appétit ce petit moment où l’on fonce droit sur le lac cerné de toutes ces montagnes grandioses et j’ai le temps de me dire “pas trop mal la vue, pas trop mal comme endroit pour vivre, pas trop mal comme endroit pour faire une course et t’as fait les deux… Ca y est le vélo c’est fini et tu es en train de réaliser un rêve de plus” et de verser une petite larme d’émotion. Quelques secondes plus tard, le vélo est posé sur le rack et j’ai troqué le casque par la casquette. C’est parti pour 21.1km de course à pied, en grande partie sur les chemins de graviers et sous un soleil de plomb. Je sais que que mon impatience naturelle à fortement tendance à se répercuter dans mes performances sportives et je me force donc à garder un rythme lent pour les cinq premières bornes. J’avance au rythme de croisière de 10km/h et me fait encore dépasser par l’une ou l’autre personne. Au kilomètre cinq, je suis obligé de faire un nouvel arrêt pipi, sans file cet fois. Une fois allégé, je peux commencer à mettre ma stratégie de course en marche : accélérer progressivement tout en en gardant un peu sous le pied au cas où. J’avale alors les 12 kilomètres suivants en une heure et à cette vitesse, plus personne ne me dépasse mais je récupère progressivement des places. Il ne reste maintenant plus que 5 kilomètres et je suis loin d’être cuit. Je continue d’augmenter la cadence au grand dam des autres participants qui ,pour beaucoup, luttent pour se hisser jusqu’à la ligne d’arrivée tandis que je passe en trombe. Je boucle donc les trois derniers kilomètres à du 16km/h et tente même un sprint sur la dernière ligne droite avant le tapis rouge. Me voilà donc passant la ligne d’arrivée par un petit saut de cabri, cinq heures et trente-neuf minute après le départ, à la 11ème place de ma catégorie d’âge et à la 109ème place au classement général.
Ca y est c’est fait, un rêve de plus accompli, une petite croix de plus à ajouter sur ma bucket list. 

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2/23/2017 01:24:06 am

Bel homme ! Bien joué en tout cas :)

Viviane
3/16/2017 10:21:57 am

BRAVOOOOOOOOOOO Tom !!! Et bravo ma fille pour tes encouragements et ta patience :). Tellement heureuse de vous revoir bientôt... enfin, dans 3 mois quand même... Je vous embrasse bien fort!


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